Je ne veux pas que tu deviennes une habitude.
Quoique je fasse, rien ne peut excuser ton attitude.
J'ai tellement donné que je me suis oubliée,
J'ai cru pouvoir m'en sortir sans même sourciller.
J'étais si sûre d'être prête à encaisser
Que je ne me suis même pas vue couler.
J'ai réalisé à quel point je m'étais trompée
En lisant la pitié dans les yeux d'un étranger.
J'ai beau donner le change, je ne me crois pas
Et ma confiance en moi est à nouveau au plus bas.
Pourtant, je ne me laisserai pas détruire,
Tu ne sais que jouer à me faire souffrir.
Je viens de décider qu'il fallait maquiller les faits,
Il y en a d'autres pour me dire que je leur plais.
Il a fallu que je t'oublie dans les yeux d'un inconnu
Pour comprendre que je ne me contrôlais plus,
Trop de confidences pour savoir où je vais,
Un abus d'aveux qui pourrait bien me coûter
Réputation et jolies perspectives. Mais qui, déjà,
M'a volé cette soirée aux apparences d'entresoi.
Je ne sais pas si je suis obsedée par lui ou par ses mots
Qui reviennent sans cesse pour effacer ta peau :
"C'est juste un pervers qui joue à te faire du mal,
Même si ça n'est pas facile, il vaudrait mieux que tu détales"
Je garde de cette nuit si courte une drôle d'impression,
Celle d'avoir rencontré quelqu'un qui connait la passion
Et qui, pourtant, a des principes et des convictions.
En bref, un homme avec lequel j'aurais des raisons
De croire en l'amour vrai en toute occasion.
Je sais que je me relèverai plus forte de cette histoire,
Mais il faut aussi que j'accepte que mes espoirs sont illusoirs,
Il faut que je dépasse cette attente que je ressens encore,
Que je t'efface des courbes de mon corps,
Là où tu n'as plus ta place depuis que tu es monté dans ce train,
Là où je suis le seul maître et où je veux de nouvelles mains.
A bien y réfléchir, je ne suis pas sûre de pouvoir me protéger
Des trahisons à venir, des histoires qu'on viendra me conter.
Je suis crédule, naïve et pleine de croyance en le monde,
Ils seront nombreux à se jouer de mes rondes
Mais je veux croire en l'humain pour ces rares rencontres
Durant lesquelles on oublie le temps, nos montres,
La haine et les préjugés, la douleur et le ressentiment,
Ces rencontres qui enrichissent gaiement.
Mettre des barrières entre le dehors et moi serait une erreur,
J'en ai la conviction alors j'avance sans peur :
Je sais que certains en prendront avantage
Mais que d'autres sont capables d'effacer la cage,
De donner la clef et la plume à l'oiseau blessé,
Pour mieux le laisser grandir et s'envoler.
Je ne suis pas sûre d'avoir muri grâce à tout cela,
Presque certaine que tout n'est pas fini, malgré moi.
Ma curiosité n'est pas satisfaite, mes envies non plus,
J'ai besoin de savoir, de sentir, de toucher, de vécu.
J'en ferai, des erreurs. J'en dirai, des conneries,
Mais j'espère vraiment qu'il entrera dans ma vie,
Cet inconnu, cet étranger qui semblait si bien intentionné.
Je peux me tromper, je peux encore tomber
Mais j'ai l'intention de pousser la quête d'identité,
De ne pas renoncer à cette leçon que je l'ai rêvé me donner,
Et je sais que j'ai quelques cartes, encore, à jouer.
Je me révèle déjà plus combative, plus sûre de moi
Et je réalise qu'il y en a des mieux que toi.
Ceci est ma déclaration d'intentions,
Un résumé de mes ambitions...