Je vais encore essayer de rêver,
Tenter de croire encore que j'ai un prix,
Que je vaux quelque chose sans tricher,
Que je peux être aimée moi aussi
Parce que même si mes résolutions vacillent,
J'ai déjà si souvent perdu que je n'ai plus peur des échecs,
Je les préfère aux regrets, et tant pis,
Tant pis si je meurs, si je pleurs encore pour un mec.
Il y a réalité et pressentiment, la différence
Peut changer un monde, le faire passer du noir au blanc,
Il n'y a rien de plus merveilleux que la délivrance,
Je crois encore un peu, à ses faux-semblants,
Et s'il joue, je joue aussi, je n'ai pas l'habitude
D'être la proie : je suis le chat, pas la souris
Et je briserai ses grand airs, sa belle attitude
Pour lui offrir le grand air et les vastes nuits.
C'est une fois oui, une autre non,
Un jour brûlant, un autre glacé,
Les chauds froids ne nourissent pas la passion
S'ils ne sont pas suffisamment coordonnés.
Si tu te crois le seul à savoir danser,
N'oublie surtout pas mon regard,
Je peux t'emmener bien plus loin sans y penser,
Il suffit que je garde espoir.
Je continuerai de me battre encore un peu
Car je ne supporterais pas de regretter l'abandon,
Je suis de celles qui vivent le jeu,
Je suis de celles qui finissent par gagner le bastion,
Regarde moi, dis-moi que tu ne m'aimes pas et je te laisse, mais ne le dis pas et donne-moi une chance de te faire découvrir autre chose que ce monde qui tourne si rond autour de toi, laisse-moi chambouler tes habitudes, laisse-moi te faire rire et rêver, laisse-nous un peu de chaleur pour l'hiver, je ne demande rien d'autre qu'une chance de te montrer ce à quoi on pourrait ressembler...